8 novembre 2015

Courir pour améliorer sa vie

Aujourd'hui, c'est ma fête. J'ai 30 ans. Le décompte pour mon objectif se fait plus concret: il me reste exactement un an pour le réaliser!

Sauf que, comme je l'ai mentionné quelques fois, je pense à modifier mon objectif. Je me découvre plus d'intérêt pour la trail; le demi-marathon sur route ne me stimule pas tant que ça. Puisque c'est MON objectif et MA course, je peux bien les moduler pour me faire plaisir, non? :)

J'annonce donc que je change le titre du blogue pour refléter ce changement d'objectif. Je n'ai pas de date ni de distance encore, mais ça se passera à l'automne 2016, probablement entre 20 et 30km, selon la course choisie, les distances offertes et l'entraînement que j'aurai d'ici là.

Je veux aussi que mon blogue s'élargisse. Je veux faire d'autres activités que la course et j'ai envie d'en parler: vélo (dans quelques mois), yoga, randonnée, raquettes (bientôt!!!), patin...

21km de course pour mes 30 ans devient donc Valérie bouge. L'objectif principal du blogue est d'inspirer d'autres gens à inclure de l'activité physique dans leur quotidien, en leur montrant comment y arriver au jour le jour en partant de pas grand-chose, et en assumant que non, ce n'est pas toujours facile. Ça prend de la volonté, mais on en a tous, quelque part au fond de nous!


Pour souligner ce changement, voici un (long) témoignage sur mon passé d'anti-sportive et de l'impact de l'activité physique sur ma vie.


En toute simplicité: je n'ai jamais été sportive. J'ai peur des ballons, je suis timide et je manque de coordination. J'ai débuté plusieurs sports, surtout à la demande de ma mère: soccer, natation, tennis, taekwon-do... avec divers degrés de motivation et de succès. Je les ai tous abandonnés.

J'ai fait partie d'une troupe de danse contemporaine à l'université. J'ai adoré cette expérience, même si j'étais loin d'être la meilleure. Toutefois, les études terminées, difficile de trouver un cours ou une troupe qui soit intéressante et abordable, et dont les horaires me conviennent.

J'ai essayé l'entraînement en gym (plaaaaaaate et rushant) et le tai-chi (pas très stimulant pour une ancienne danseuse (de contemporain, je le rappelle)). Au travers, je faisais un peu de randonnée, un peu de marche, un mini peu de bicyclette, de patin à roues alignées et de patin à glace... (Tiens, ce sont les activités qui me tentent encore!)

Avec la course à pied, il y a eu un déclic monumental. Je peux en faire quand je veux, à mon rythme, joindre des clubs si j'en ai envie, m'équiper au gré de mes besoins et de mes moyens... Ne pas avoir de contrainte me donne envie de sortir courir. Je ne me sens pas obligée, donc ça me tente! Et ça fait tellement du bien!!!

Car voilà la clé. 

J'ai besoin de sortir, d'être dehors, de connecter avec la nature ou tout simplement de ne pas m'enfermer entre quatre murs. J'ai besoin de lâcher prise, de ne plus réfléchir, de tellement me concentrer sur ma respiration, sur le mouvement de mes pieds, sur l'angle de mes coudes, que mon quotidien et mes préoccupations prennent le bord. Que ce soit pendant 30 minutes ou 1 heure, peu importe, ça fait du bien.

J'ai besoin de briser le cercle vicieux de l'inertie et de l'apathie. Rester assise devant l'ordinateur, ne pas avoir d'énergie, ne pas avoir envie de rien, déprimer... J'ai besoin de la course pour bouger et me sentir bien dans mon corps, pour trouver un équilibre entre le physique et le mental: me préoccuper du corps pour laisser l'esprit tranquille un peu.

Je suis une intello, une introvertie, une analytique, une angoissée, une perfectionniste, une émotive... Mon cerveau EXIGE un break pendant la journée, quelques fois par semaine.

Ce n'est pas la course en soi, ça pourrait être n'importe quelle activité. La danse me faisait le même effet, c'est juste qu'elle ne convient plus à mon mode de vie

Courir m'oblige à bien manger. À ne plus sauter de repas. À consommer les fruits et légumes nécessaires. À diminuer le sucre, à arrêter les boissons gazeuses. Petit à petit, je fais des choix plus santé à l'épicerie et au resto. Pour mieux performer, pour mieux me sentir. Et ça a son effet sur l'esprit: il ne "vire plus dans le beurre" suite à un excès de sucre. Il est plus clair et plus détendu.

Bouger et bien manger contribuent à une meilleure qualité de vie. Ça semble évident. On l'entend partout. Pourtant, on ne l'applique pas!

Pour ma part, il m'a fallu "toucher le fond", ou du moins le voir de proche, pour me résoudre à adopter de bonnes habitudes. Un cycle de dépressions de plus en plus intense, des circonstances extérieures qui coïncident pour éprouver ma résilience et ma volonté... J'ai passé des jours à enchaîner les mauvaises émissions de MusiquePlus ou de Canal Vie, incapable de me lever du divan, de me nourrir convenablement, parfois même de me laver...

Puis, petit à petit, avec des efforts, de la patience, de l'aide, des antidépresseurs... je suis remontée à la surface. J'ai retrouvé l'énergie, la lumière, la santé. Ça a pris aussi beaucoup de volonté, beaucoup d'efforts qui se poursuivent encore et qui se poursuivront probablement toujours. Ils en valent la peine et j'en suis capable.

Ce que je veux surtout dire, c'est que courir ne me garde pas en vie, mais ça me permet de connaître une plus belle existence.

À l'occasion de mes 30 ans, la joie de vivre et la santé, c'est le plus beau cadeau que je peux me faire.

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