11 octobre 2015

Courir le Bromont Ultra 2015

Coureuse excitée!
Ça y est, c'est fait! La course à laquelle j'avais tant hâte et qui m'a empêchée de dormir profondément la nuit précédente... est derrière moi!

Je suis arrivée sur le site du Bromont Ultra en début d'après-midi afin de récupérer mon dossard. Le départ du 6km était à 15h, donc j'ai pu flâner sur le site, encourager d'autres coureurs déjà en action, visiter les kiosques, manger...

Le site était assez petit (par rapport à mes attentes, on s'entend), mais bien aménagé. Plein de toilettes disponibles et placées à différents endroits, une tente chauffée, quelques estrades pour assister aux départs et arrivées, etc.

Il faisait super beau et le soleil était chaud. J'avais quand même choisi de porter des combines longues et un chandail à manches longues en laine de mérinos, car j'anticipais la fraîcheur sous le couvert des arbres en montagne. J'ai bien fait!

Avec les couleurs d'automne et la bonne humeur ambiante, c'était vraiment une superbe journée pour ma première course officielle en trail.
Il faisait beau!

 
Départ, arrivée et relais

Les coureurs des 160km (solos et en équipe) sont partis samedi matin. Ceux des 80km, 55km et 25km commençaient leur parcours dimanche matin. Il n'y avait donc pas grand-monde sur le site à mon arrivée: quelques supporteurs des coureurs à relais, et les participants des 12km, 6km et 2km. Comme ce sont de nouvelles distances (le 6km en était à sa 2e édition seulement), il y avait environ une centaine de coureurs par distance. Ce n'était pas la cohue, ce que je trouve plus agréable que les départs à 500 personnes.

Le 12km est parti à 14h. Vers 14h30, j'ai commencé à marcher pour me réchauffer. Hors de question de répéter mon erreur de Rougemont et de me taper une crise de foie en pleine course!

Comme toutes les autres distances, on a eu un mini briefing avec l'organisation avant le départ: consignes sur les balises du parcours, rappel de courtoisie envers les bénévoles et les propriétaires de terrains privés sur lesquels des portions de sentiers passent, etc.

Coureuse confiante
L'organisation du Bromont Ultra se soucie d'offrir une belle expérience à tous, pas seulement aux coureurs, et je trouvais ça bien que ce soit dit aussi explicitement. Pas que ce ne soit pas le cas avec d'autres organisations, au contraire, mais j'apprécie toujours les bonnes intentions qui se concrétisent :)

Je suis partie en confiance et avec le sourire. J'ai évité de me précipiter dès le départ, même si on commençait sur une belle surface de poussière de roche, avec un faux plat ascendant. Ça m'a profité plus tard, car j'ai eu de l'énergie dans les jambes jusqu'à la toute fin!

Surtout, j'ai réussi à franchir la première (et plus grosse) montée sans briser mon rythme. En fait, j'ai été assez constante tout le long, en fonction des dénivelés et des surfaces, si je me fie à mon application.

J'ai fini par ralentir pendant les dernières montées (surtout LA dernière, dans les herbes hautes, ooouuuuffff...), et j'étais prudente dans les descentes sur roches (glissant!), mais je me suis trouvée plus téméraire que je ne l'aurais cru. Est-ce qu'il y avait de l'orgueil là-dedans? Évidemment... mais de l'orgueil bien placé!

À environ mi-parcours, j'ai pris un peu de pâte de fruits, car je me sentais les jambes faibles. Les dernières mauvaises nuits se faisaient sentir... et probablement aussi un manque d'entraînement en termes de dénivelé. C'est peut-être psychologique, mais d'avoir cette béquille alimentaire m'a fait du bien!

Le sentier serpentait le mont Oak. Je gardais les yeux rivés au sol pour éviter les roches et racines, tout en jetant un coup d'oeil vers l'avant de temps en temps pour anticiper les prochains obstacles. Ça tournait beaucoup, et montait et descendait constamment... Aucun repère par rapport à la montagne ou au point de départ! Je voyais d'autres coureurs autour, mais je n'avais plus aucune idée de s'ils étaient devant ou derrière moi. À un certain moment, je me suis demandé si je suivais le bon tracé ou si je tournais en rond... Heureusement, ça a fini par déboucher!

Dans les derniers kilomètres, je commençais à fatiguer et j'ai marché un peu plus que je ne l'aurais voulu. Surtout dans les fameuses herbes hautes: une belle et douce montée dans un champ en sortant du bois, au gros soleil, juste après une montée courte mais plus abrupte en terre... Pouah! En voyant que tous les autres devant moi marchaient, j'ai décidé de prendre ça cool pour finir en beauté.

La fin du parcours était assez plate (dans le sens du relief), de retour sur la poussière de roche. On voit l'arrivée de loin. J'ai eu envie de clancher la fin du parcours, mais, en me souvenant de mon sprint j'ai-envie-de-vomir-tellement-j'ai-surestimé-mes-forces à Rougemont, je me suis contenté d'accélérer un peu le rythme...

Pour réellement sprinter à la toute fin, quand j'ai été sûre que mes jambes (ou le reste de mon corps!) ne me lâcheraient pas. Excellente gestion de mon énergie!

Coureuse accomplie!
Résultat: 42:15 pour un 6km avec 143 mètres de dénivelé. Je suis la 24e arrivée (sur 99 participants) et la 8e femme (sur 60).

Mais, surtout, j'ai atteint mon objectif! J'ai fait une belle course, avec le sourire, au meilleur de mes capacités et surtout dans leur respect. Et Chum se trouvait à l'arrivée avec son fils, pour m'accueillir et me soutenir (parce que bon, quand même, les jambes tremblaient à la fin!). Que demander de plus?

Somme toute, j'ai vécu une très belle expérience à Bromont. Pour l'ensemble de la course, mais aussi dans mon cheminement de coureuse. J'ai réussi à appliquer mes leçons apprises des autres courses, officielles ou personnelles, ce dont je suis contente.

Je sais désormais que je préfère courir en montagne que sur route. OK, je le savais déjà, mais c'est tellement plus relaxe en trail! Oui, on veut faire un bon temps, mais c'est tellement relatif, surtout en fonction de la surface et de la météo, que je me sens moins de pression (même s'il n'y a que moi qui me mets de la pression, je sais!).

Je m'imagine beaucoup plus facilement courir pendant quelques heures dans la forêt que dans des rues, où on répète le même mouvement inlassablement, au risque de se blesser les articulations ou les tendons... Il y a aussi des risques de blessures en trail, évidemment, mais d'un autre genre...

Je réfléchis donc de plus en plus à mon objectif 2016, comme je l'ai déjà mentionné auparavant. Le changement demeure à préciser, mais ça sent la distance en trail plutôt qu'en route... Ce n'est pas la même préparation, mais j'ai encore le temps d'y penser!

De beaux souvenirs d'une belle course!

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