23 juin 2015

Comment ça a commencé

Enfant, j'avais toujours soit la tête dans un livre, soit un crayon à la main pour noircir des tonnes de papier avec mes propres histoires. Faire du sport, aller dehors? Très peu pour moi! J'étais ce qu'on appelle "un rat de bibliothèque", et c'était très assumé.

Avec le temps, et grâce à des amis aux passions contagieuses, je me suis mise à aimer être dehors et faire des promenades, surtout en montagne. Ça prenait un beau décor pour me motiver et chaque excursion représentait une occasion spéciale. Une marche dans le quartier après le souper? Beurk...

Sentier à Notre-Dame-de-l'Ile-Perrot
Comment résister à ce décor?
Puis, j'ai vécu un peu plus de deux ans à Notre-Dame-de-l'Ile-Perrot, loin de mon monde et en plein coeur d'une banlieue très typique (personnellement, je suis une fille de banlieue, ça me convenait bien!). Les soirées étaient parfois longues, et j'avais besoin de sortir de mon demi-sous-sol de logement. J'ai donc commencé à errer dans le quartier, quinze minutes à la fois. Puis un peu plus longtemps, et encore un peu plus...

J'ai découvert ce passage forestier dont je suis tombée amoureuse. Il n'est pas très long, mais on s'y sent en pleine nature. Il est accessible toute l'année, et j'y suis passée plusieurs fois.

L'année dernière, une de mes proches amies s'est mise à la course à pied. Aberration de mon point de vue: pourquoi courir, et, surtout, pourquoi courir pour n'aller nulle part??? Mais c'est devenu sa passion, alors grand bien lui fasse. De mon côté, j'étais bien heureuse de mes petites marches paisibles.

Et puis, au mois de mars, au cours d'une promenade un après-midi particulièrement chaud, j'ai eu envie d'avancer plus vite. De sentir l'air tiède sur mon visage malgré l'absence de vent. De me dépasser, d'aller plus loin.

Il faut dire que cette amie, avec quelques autres, venait de s'inscrire au Color Me Rad, édition montréalaise. Leur excitation à tous était contagieuse (je l'avoue: je suis influençable) et, ce jour-là, j'ai décidé de joindre leur équipe, même si je ne courais pas.

Mon amie m'a refilé le plan d'entraînement par intervalles qu'elle-même avait suivi. J'ai couru mes premières minutes avec courage. Une seule minute de course et je n'en pouvais plus... Mais, à la fin, je me sentais bien. Fière, mais surtout physiquement bien.

J'ai donc persévéré, en observant mes progrès avec ébahissement. Au bout de quelques séances, je réussissais à courir deux minutes consécutives! La minute de marche subséquente était la bienvenue, mais j'arrivais à respecter les intervalles, alors que, une semaine plus tôt, je n'y serais jamais arrivée. Ça, ça te gonfle une motivation!

Après quelques semaines, j'ai constaté que l'activité me plaisait assez pour investir dans de bonnes chaussures... Et voilà, j'étais devenue coureuse :)

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