14 mars 2016

Gravir une petite montagne à Saint-Côme

Samedi et dimanche derniers, j'étais en refuge avec des amis. Je n'avais pas prévu faire d'exercice, en-dehors du sentier pédestre à emprunter pour se rendre du stationnement au refuge. Dans les indications, il y avait "gravir une petite montagne et marcher 2,5km". Je me disais: ce sera peu, mais ce sera mieux que rien.

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Vue de Saint-Côme
Belle naïveté!!!

Disons qu'on a fait le saut en arrivant sur les lieux. Heureusement qu'il faisait très beau, parce qu'on n'était pas prêts, mentalement, à gravir une montagne.

Précisons le contexte: on se rendait dans un refuge sans électricité ni eau courante. On ne restait que 24h, mais on devait apporter de l'eau, de l'alcool (pour les autres), de la nourriture pour 7 adultes qui ont toujours peur d'en manquer, notre stock de couchage, etc. Nous avions deux petits traîneaux et plusieurs sacs à dos.

Comme il faisait au-dessus de zéro, je n'avais apporté ni bottes ni pantalon de neige. Mes espadrilles de randonnée et mes guêtres ont bien fait l'affaire. On a traîné nos raquettes, ne sachant pas de quoi le chemin aurait l'air, mais elles sont demeurées dans mes mains. Des crampons auraient pu être utiles, mais comme la chaleur rendait la neige granuleuse plutôt que glacée, ça a bien été.

Chaussures et guêtres

Pas mal tout le monde est habitué à faire de la randonnée et, à défaut d'indication sur le dénivelé, on anticipait une petite promenade sympathique. Erreur! Une côte assez raide et surtout longue, dans la neige et avec du stock sur le dos et à bout de bras... Ce n'était pas si sympathique que ça! Mettons que les gars ont sué un coup en tirant les traîneaux, surtout à presque 10°C sous le beau soleil d'après-midi.

Monter en soi, je n'ai pas trouvé ça si difficile. Je traînais mon stock, ça allait aussi. Mais après LA grosse côte et quelques petits virages, sans trop savoir à quel moment on allait (enfin) arriver au refuge, j'étais plutôt découragée. J'aurais pris la fin de semaine tranquille chez moi plutôt qu'à errer dans la forêt pour me rendre dans un endroit sans toilette. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ses amis! ;)

Comme la vie fait bien les choses, au moment où le découragement cédait la place à l'écoeurement (faut dire aussi que je sentais des ampoules terribles se former sur mes talons), nous sommes arrivés. Bilan: 1h20 pour parcourir 2,5km qui nous ont parus bien plus longs!

Le positif, c'est que j'ai fait beaucoup plus que mes 30 minutes d'exercice quotidien, et qu'on a tous profité de la température printanière. En plus, le refuge était super et on a eu droit à un beau coucher de soleil.


Forêt, coucher de soleil


Forêt, coucher de soleil

Le lendemain, au retour, j'ai démarré mon application pour connaître les paramètres de notre randonnée: 2,8km et 120m de dénivelé positif sur un seul kilomètre. Descendre avec des traîneaux allégés en sachant quand le sentier se terminait a beaucoup aidé au moral! Et on avait encore droit à une superbe température printanière. Le retour a quand même pris 45 minutes.

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La descente était plus facile...

Physiquement, ça n'a pas été difficile, malgré la fatigue omniprésente. Les muscles ont travaillé, mais sans excès. Certains amis ont senti leurs quadriceps travailler, mais les miens sont demeurés discrets. Parce que je ne tirais pas de traîneau en montant, peut-être?

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Il faut regarder le côté positif:
j'ai fait le plein de vitamine D!

En tout cas, après cet essai, je conclus que les expériences de refuge ne me tentent pas! Ne pas avoir d'électricité ne me dérange pas, ni utiliser une bécosse (tant qu'il fait au moins zéro degré!), mais traîner tout le stock et peut-être oublier quelque chose... bah.

L'aller et le retour m'ont donc fait bouger samedi et dimanche. Aujourd'hui, lundi, après avoir écrit ce message, je vais faire une demi-heure de musculation maison, avec exercices de physio au travers. Demain, je prévois une longue sortie de course, peut-être 8 ou 9km, selon la réaction de mes genoux.

J'ai décidé de me mettre à l'horaire 30 minutes par jour, sans exception, question de neutraliser cette fatigue envahissante. Mes nuits de sommeil (pourtant bonnes) ne suffisent pas: j'ai fait une sieste d'une heure et demie et je suis encore patate! À défaut de m'énergiser magiquement, mes activités m'aident assurément à garder le moral.

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